Extrait du journal

La rédaction du Courrier de Bourges passe, à partir d'au jourd’hui, dans de nouvelles mains. Des convenances d’un in térêt tout personnel m’obligpnl à m'en scparêr. Mais, en la quittant, en quittant la ville de Bourges et le département du Cher, où j’ai été assez heureux pour rencontrer, depuis cinq ans et demi bientôt que j*y suis venu défendre la cause de l’ordre contre les efforts de l’anarchie, de nombreuses sympa thies, des encouragements affectueux, des amitiés sincères cl que mon éloignement, j’en conserve l’espoir, ne détruira pas, je reste uni de cœur avec tout ce que je laisse. La prospérité du département qui m’a si bien accueilli, le bien être des po pulations que j’ai appris à aimer en apprenant à les connaître, l'avenir du journal où je me suis toujours efforcé d’être auprès d'elles l'écho de ce que j’ai cru la vérité et leur intérêt bien compris, ne me seront jamais indifférents ; et si, même à dis tance, dans mon humble sphère d’écrivain dévoué de convic tion aux grands principes qui font la force et la grandeur des sociétés, je puis trouver encore quelques fois l’occasion de me rappeler utilement aux souvenirs de ceux qui furent pendant plus de cinq ans mes lecteurs bienveillants, je la saisirai avec le plus vif plaisir. Le successeur qui m’est donné, M. Hennequin, ancien ré dacteur du Messager de l’Ailier, longtemps l’un des collabo rateurs les plus assidus de la Revue britannique, en venant prendre la rédaction du Courrier de Bourges, en consolide l’avenir. Ecrivain1 sérieux et expérimenté, il continuera à y défendre, avec un dévouement et un talent qui ont fait ailleurs leurs preuves, la politique de salut et de sage progrès inaugu rée par l'Empereur Napoléon 111. Il pourra compter ainsi, j’en ai l’assurance, sur toutes les sympathies qui m’ont soutenu dans l’accomplissement de ma tâche cl dont j’emporte avec re connaissance l’honorable et consolant souvenir. H. THIBAUD....