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Le Courrier de Bourges, 15 août 1855

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Le Courrier de Bourges
15 août 1855


Extrait du journal

Dans lu nuit du 24 au 25 juillet, et vers minuit, l’ennemi, après avoir fait un feu très violent de son artillerie, a exécuté une sortie de 150 hommes environ par la gauche du petit Redan, et est arrivé sur nos em buscades extrêmes de droite, qu’on essayait de relier. Ou est très près de la place en cet endroit ; lu nuit était très sombre, et les Russes, en un instant, ont clé sur notre gabionnade. Le général Bisson, de la division Dulac, qui commandait la brigade de l’avance, avait donné des ordres détaillés et précis sur chaque point et avait confié la défense de la droite au lieutenant-colonel de Taxis, officier de beaucoup de mérite. , Quoique I ennemi soit arrivé sur une ligne de travailleurs, il a été reçu vigoureusement et a été très maltraité par la mousqueterie des postes des chasseurs à pied de la garde et do quelques compagnies du 10e de ligne, placées à droite et à g.iuehe du travail, et prenant d’écharpe tout ce qui pouvait venir sur les travailleurs, qui eux-mêmes ont pris part à cette pe tite action et se sont très bien conduits, sous la direction du capitaine du génie Lecucq, chargé celte nuit-la des travaux sur ce point. Les Russes sont rentrés en nous abandonnant un blessé, qui est mort avant d’arriver à l’ambulance, et unit cadavres restés entre nos embuscades et le lusse de la place. Il est a supposer que l’ennemi a eu un bon nombre des siens atteints par notre feu, car il a eu deux ou trois heures de nuit noire pour emporter ses morts et ses blessés, et cependant il en a laissé sur le terrain. Ce petit combat de nuit, dans lequel nous n’avons eu qu’une dizaine 'd'hommes touchés, fait honneur au général, aux officiers supérieurs qui commandaient de ce côté de nos attaques, ainsi qu’à de braves officiers , sous-officiers et soldats, parmi lesquels je me bornerai à citer à Votre Excellence le sergent de grenadiers du 10e de ligne Casaux, qui a tué plusieurs Russes à lu baïonnette , et le chasseur à pied Eve, de la garde impériale, qui vu a tué «leux. Les travaux ont été repris dès que l’ennemi a été rejeté dans la place. Voire Excellence sait que partout ils sont poussés activement, et que jus qu’ici l’assiégé n’a fait aucune nouvelle tentative pour les inquiéter ; il con tinue à employer dans ce but son artillerie, dont le tir acquiert plus de vivacité pendant la nuit ; mais nous avançons et progress ons toujours néanmoins.. Veuillez agréer, etc. Le général en chef, Pélissier....

À propos

Journal d'informations et d'annonces généralistes, le Courrier de Bourges traitait des actualités politiques, agricoles, littéraires ou religieuses. Initialement intitulé La République de 1848, le journal se rebaptisa le Courrier de Bourges quatre années plus tard, en 1852. En 1872, après la chute du Second Empire, le journal devient le Courrier du Berry puis, de 1883 jusqu'à sa disparition en 1902, Le Messager du Cher.

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Données de classification
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