Extrait du journal

Les budgets de 4855, 4856, 1857, malgré la chargé extraordinaire que la guerre d’Orient a fait peser sur les trois exercices, non-seulement n’ont pas augmenté les dé couverts des exercices antérieurs, mais ils ont produit des excédants de recettes considérables. En résumé, le chiffre des découverts ne s’esl pas accru d’un centime depuis 1854, et le ministre des finances espère, avec raison, des résultats aussi satisfaisants pour les budgets do 1858, 1859 et 1860, qui se présentent affranchis des charges qui avaient grevé les premiers, En faisant connaître les bases du budget proposé pour 1860, et qui doit être soumis à l’examen du conseil d’Etat, le ministre fait mention de diverses mesures qui seront pro posées , entre autres celle qui a pour but de compléter l'œuvre déjà commencée, d’améliorer la situation des em ployés, en commençant par les plus faiblement rétribués. Le budget de 1859 a déjà restitué 40 millions à la caisse d’amortissement, dont la dotation avait été détournée de sa destination spéciale depuis 1848, et affectée aux dépenses générales de l’Etat. Le budget de 1860 restituera encore 20 millions à la caisse d’amortissement, et le budget suivant se trouvera, suivant les mêmes prévisions, en mesure de réla- « biir la dotation complète de l’amortissement, qui est de 89 millions. Diverses branches de l’administration financière, entre au tres les correspondances postales, recevront des amélidrations, cl les conditions des dépôts d’argent à la caisse d’é pargne, dont le maximum, aujourd'hui fixé à 1,000 fr., se rait abaissé, snbironl quelques modifications. En somme, la situation des finances se résume dans les conclusions suivantes ; progression des impôts et revenus indirects, due au développement de la prospérité publique ; réduction de la dette flottante; reconstitution normale de l’amortissement. Ces résultats ne peuvent qu’accroître encore la prospérité et la confiance. P. Uennequin....