Extrait du journal

Feuilleton du Courrier de Bourges. — 16 septembre. Un doyen des armes et des lettres, l’estimable M. Delà* roche, veut bien nous communiquer une pièce de vers de circonstance, q e nous sommes heureux de reproduire et poul ie sujet et pour l’auteur : c’est un précis poétique et rapide de la grande guerre d’Orient. Le cœur toujours viril du soldat a réveillé la lyre du vieux professeur pour chanter les gloires de la patrie. PRISE DE SÉBASTOPOL. i. O jour trois fois heureux, jour si lent à venir, Au gré de ma brûlante envie, Enfin tu me l’apprends, et je puis le bénir, Le triomphe de ma patrie ! IL Sébastopol est pris ! honneur à vous, guerriers, Enfants chéris de la victoire ! Pour couronner vos fronts, préparez des lauriers ; Pour vous fêter, des chants de gloire ! m. Les barbares du nord, nos communs ennemis , Trop confiants dans leur puissance, Marchaient, en prodiguant l’insulte et le mépris, A la conquête de Byzance. IV. Sous le voile sacré de la religion, L’autocrate de la Russie, Déguisant les projets de son ambition/ Triomphait de son zèle impie. V. Tout pleins de son esprit, ses heureux lieutenants Devaient, dans leur fougue sauvage, En passant, écraser les soldats musulmans ; * * Au peuple imposer l’esclavage. VI. ’ Le rzar se proclamait un envoyé du ciel, Investi du saint ministère, D’enlever au sultan son sceptre paternel Et son empire héréditaire....