Extrait du journal

ou veut. Me veilà momentanément o(licier en retraite et chevalier du la Légion d'honneur ; ça pose, mais ça ne peut pas durer. — Alors pourquoi vous être ainsi travesti ? — Encore des manières ! depuis quand les amis se disent vous ? Le marchand d’or lit un effort sur lui-même. — Voyons, réponds-moi. — A la bonne heure ! Je le dis qu’on se met comme on peut ; c’est-à-dire que je suis ainsi vêtu pour échapper aux recherches do la police. — Ali !... tu es encore poursuivi... pour une nouvelle affaire ? — Fais tu le malin. Nigaud, je ne suis pas si lune. — Comment!... — Parbleu!... tu sais bien pourquoi les mouches voudraient savoir sous quel arbre je couche. — Moi ! — Fais donc l’ignorant. Jacques Lambert ne faisait pas l'ignorant ; il ignorait tout—à-fait ce dont l'ancien forçai voulait lui parler. ■— Je l’avoue que je n’ai rien appris. — A d'autres, mou liston ! — Je t’eu donne ma parole. — Cependant il parait que c’est à ta diligence que je suis pour suivi, ou au moins sur ta plainte. Le marchand d’or comprenait de moins en moins. — Je ne sais pas ce que tu veux dire. — Au fait, c’est encore possible... Est-ce que tu ignores que c’est moi qui avais enlevé la tille ? — Toi !... fit Jacques Lambert en se levant avec un mouvement nerveux. — G’esl bon; assieds-toi, fit tranquillement Pierre Lion ; je le crois. Au reste, ta fille n’a pas été maltr .iiée. — Je le tuerais sans pitié si lu avais touché à un cheveu de sa tète ! Lambert était beau d’amour, d’enthousiasme paternel en disant cela. — Tu sais, mon vieux, que je considère celle menace comme une balançoire ; ne prodigue donc pas ton éloquence. — Ah !,*.. c’est toi qui avais attiré ma fille dans ce piège exécrable,...