Extrait du journal
silence, est-ce là le prix d’un amour qui n’a Lit que s’accroître depuis le jour où je vous en fis l’aveu ? — Monseigneur, dit Alice avec distraction, mon devoir est d’oheir à mon père. — Votre devoir !... ce mot froid et glacial .me brise le cœur... Alice, êcoutez-moi, je vous aime et votre père in’a donné votre main... Eh bien 1 j’aimerais mieux mourir que de contracter une union qui dût faire voire malheur... ne me répondez qu'un seul mot, et tout sera fini ; croyez-vous jamais pouvoir m’aimer? — Hélas ! ce silence m’en dit assez ., trop peut-être. Vous aimez déjà quelqu’un ! — Moi ! .. que dites-vous ? s’écria *t elle vivement. — J’en suis sûr maintenant. Et qui sait ; c’est moi peut-être qui con tribuerai le plus à voire bonheur. (Après une pause, avec bonté): Alice, mon enfant, je ne t’en veux point... je te sais mieux que personnne, on est esclave de son cœur, l’espérais... mais enfin, ce n’était qu’une vaine illussion qui doit disparaître devant la réalité ; je saurai me contrain dre... et si je ne suis pas aimé, je veux le prouver du moins que je méritais de l’être... Alice! dès ce moment je ne suis plus le même... ne me regarde plus comme le comie de B «yeux venu ici pour le sauver ouvre-moi ton cœur, comme tu le ferais à ton père s’il t’aimait. Alice, étonnée, leva ses beaux yeux humides sur celui qui lui parlait ainsi, elle ne s’attendait pas à trouver chez le comte de Bajeux celte résignation et cette bonté ; elle crut voir que l’intérêt que ce seigneur semblait prendre à son sort était réel et sincère. Le malheureux, sur le point de tomber dans l’abîme, saisit avec empressement tout ce qu peut l’arrêter dans sa chute; tout est bon... et cette ronce que tout à l’heure il n’osai» toucher, maintenant il ne craint pas d’ensanglanter ses mains pour sauver sa vie. Tint que le comte de Bayeux s’était ex primé comme un amant, Alice avait à peine osé lever les yeux et n’avait répondu que par monosyllabe, mais dès qu’il parla comme un père, la eune fille s’abandonna entièrement à lui, e(, s’emparant de sa main qu’elle porta à ses lèvres : — Oit ! Monseigneur, s’écria-t-elle, vous êtes bon et généreux ! — Parle.... poursuivit le roi un peu ému ; j’ai de l’influence sur le comte d'Einsford, il fera tout ce que je voudrai : réponds-moi, Alice......
À propos
Journal d'informations et d'annonces généralistes, le Courrier de Bourges traitait des actualités politiques, agricoles, littéraires ou religieuses. Initialement intitulé La République de 1848, le journal se rebaptisa le Courrier de Bourges quatre années plus tard, en 1852. En 1872, après la chute du Second Empire, le journal devient le Courrier du Berry puis, de 1883 jusqu'à sa disparition en 1902, Le Messager du Cher.
En savoir plus Données de classification - gladstone
- tanara
- havas
- john young
- just bernard
- alice
- tracy
- autriche
- vienne
- italie
- belgrade
- cracovie
- lombardie
- porte
- bourges
- conseil de guerre
- cologne
- union