Extrait du journal

BOURGES, 2i JUILLET C'est le discours de l’Empereur qui est, ou peut le dire, le grand événement «lu jour. Ce discours expose avec une grande franchise et une ftelteté qu'on retrouve dans tous les documents de la même source, les motifs qui ont déterminé I Empereur à s'arrêter dans la voie do la victoire. Il fait connaître les causes do celte paix qui a tant sur pris par sa rapide conclusion. L’Empereur reconnaît franchement qu'il n’a pas été jus qu'au bout du programme qu’il s’était primitivement tracé. C'est qu’ileut fallu, pour obtenir les résultats qu’on s’ôtait pro mis, non-seulement s’emparer de Vérone et des autres for teresses , mais forcer les territoires neutres, et entraîner par là toute VAllemagne dans la lutte : il eut fallu, accepter franchement partout, le concours do la révolution La guerre eut donc inévitablement changé de nature ; elle eut pris des proportions immenses , et I Empereur n a pas pensé que l’intérêt français qui s y trouverait engagé lut en proportion d'un pareil développement. Il est impossible d’être plus clair et plus précis que ce discours, dont les termes ne laissent plus subsister aucun doute sur les causes des derniers événements. On ne parle en ce moment que do congrès, aussi bien à Londics qu’à Vienne, mais sans trop s entendre, ainsi que nous l’allons voir par quelques citations. En Angleterre, tandis qu'un ministre déclare en plein parlement que le gouvernement ne so croit pas obligé à participer à tout prix aux propositions de paix, et que cer taines feuilles soutiennent celle opinion et demandent que l’Angleterre reste neutre dans la paix comme elle est resiée neutre dans la guerre, le Morning Post et d autres feuilles encore, soulie ment que les affaires de I Italie doivent être réglées par un arbitrage des grandes puissances. Les journaux autrichiens ne veu'cnl pas de congrès eu ropéen. 1/0*1 Dcutsche-Post déclarait, il y a deux jours, un congrès inadmissible. La Gazelle autrichienne est du même avis. Un congrès, selon celte feuille, aurait peine à résoudre les questions italiennes. Il résulte donc des correspondances et de la polémique des journaux autrichiens, que l’idée d un congrès n est pas vue avec faveur en Autriche. S’il faut en croire le Nouvelliste de Hambourg, le cabinet de Vienne aurait prcféxc que les con ditions du traité de paix fussent arrêtées entrp les trois puissances belligérantes seulement. La sanction ultérieure...