Extrait du journal

Bourges, 23 Juin 1870. BULLETIN La discussion de l'interpellation de M. Mon y, sur le Saint-Gothard et le Simplon, s’est terminée au Corps législatif dans le sens d'une approbation tacite des déclarations gouvernementales. A la fin de la séance, M. le baron Refile a déposé le rapport de la commission du projet de loi relatif à la dotation sénatoriale. La commission conclut à ce que l’indemnité des sénateurs soit fixée à la môme somme que celle des députés. La Presse croit savoir que le Crédit foncier n’a pas accepté la proposition que lui]avait faite la commission législative du projet d’emprunt de la ville de Paris, de se charger de cet emprunt, dont le chiffre s’élève à 520 millions, aux conditions qu’il fait aux communes et aux départements. Ce refus aurait déterminé la commission à la revendication formelle des 17 millions de commission perçus par le Crédit foncier dans les conditions dont on sc souvient. Des désordres graves provoqués par le rappel des miliciens, ont eu lieu à Verviers (Belgique.) D’après un télégramme de cette ville, une véritable mêlée se serait engagée entre les miliciens et la police; les agents auraient mis le sabre à la main. L'émeute a été comprimée, mais, de part et d'autre, il y a eu un cer tain nombre de blessés. Des précautions ont été prises en vue d’empêcher le retour de ces scènes regret tables. A propos de la dissolution du cabinet belge, on lit dans la Presse : • M. Frère-Orban, le chef du cabinet démissionnaire, était à Bruxelles un instrument de M. de Bismark; sous la direction de nouveaux hommes d’Etat, la Bel gique va rentrer dans ses traditions. Et en reprenant, dans la politique générale, sa neutralité, elle retrou vera ses sympathies pour la France. » On fait courir les bruits les plus contradictoires à propos de la crise ministérielle belge. L’Indépendance prétend savoir que le roi a fait mander le chef de la droite. M. de Theux, pour lui offrir la mission de composer un nouveau cabinet, et que M. de Theux se serait excusé en alléguant son grand âge, mais en...