Extrait du journal
à cinq milliards 800 millions ? Enfin, par le seul accroisse ment de la prospérité publique, les revenus de l’Etat se sont accrus de plusieurs centaines de milbons. Culte énumération nous montre toute l’étendue des res sources financières de la France ; cl pourtant, quelle que fût l’origine des découverts, quoique légitimes que fussent les dépenses, il était prudent de ne plus les augmenter. Dans ce but, j’ai proposé au Sénat un moyen radical qui confère au Corps législatif une plus grande faculté de con trôle cl l’associe de plus en plus à ma politique. Mais cette mesure n'était point, comme il est facile de s’en convaincre, un expédient pour alléger ma responsabilité ; c’était une ré forme spontanée et sérieuse devant nous forcer à l’économie. En renonçant au droit d’ouvrir des crédits supplémentaires et extraordinaires dans l'intervalle des sessions , il était cependant essentiel de se réserver la faculté de pourvoir à des nécessités impérieuses. I.c système des virements en fournit les moyens et il a l’avantage de limiter cette faculté aux besoins vraiment urgents et indispensables. L’application sincère de ce nouveau système nous aidera à asseoir notre régime financier sur des bases inébranlables. Je compte sur votre patriotisme et vos lumières, pour se conder mes efforts par un concours empressé. Le Budget vous sera présenté dès l’ouverture de la ses sion, (le n’est pas sans regret que je me suis décidé à vous proposer le remaniement du plusieurs impôts ; mais , par l’accroissement de nos revenus, l’aggravation, j’en suis con vaincu , ne sera que temporaire. Vous voudrez bien vous occuper d’abord du projet de loi relatif à l'échange des litres de la rente 4 1/2 p. cent , projet qui a pour but, en conciliant équitablement les intérêts du Trésor et ceux de ses créanciers, de préparer ('unification de la dette. Je vous ai exposé, Messieurs, loyalement l’étal des choses. Vous le savez, à chaque occasion où se présentait une réforme utile, j’en ai pris résolument l'initiative ; cependant je n’en maintiendrai pas moins les bases fondamentales de la Constitution (pii a déjà valu au pays dix années d’ordre et de prospérité. Le sort de tous ceux qui sont au pouvoir, je ne l’ignore pas , est de voir leurs intentions les plus pures méconnues, leurs actes les plus louables dénaturés par l’esprit de parti. Mais les clameurs sont impuissantes lorsqu’on possède la confiance de la nation et qu’on ne néglige rien pour la mériter. Ce sentiment, qui se m mi leste eu toute circonstance, est ma récompense la plus précieuse et fait ma plus grande force. Survient il de ces évènements imprévus, tels que la cherté des subsistances et le ralentissement du travail, le peuple souffre; mais dans sa justice, il ne me rend pas res ponsable de ses souffrances, parce qu’il sait que toutes mes pensées, tous mes efforts , toutes mes actions, tendent sans cesse à améliorer son sort et à augmenter la prospérité de la France. Ne nous faisons pas illusion sur ce qui nous reste à accom plir; mais en même temps. félicitons-nous d’avoir traversé dix années au milieu du calme des populations satisfaites et de l’union des Grands Corps de l’Etat. Persévérons dans notre tâche avec énergie, et confions-nous dans la providence qui nous a toujours donné des signes visibles de sa protection....
À propos
Journal d'informations et d'annonces généralistes, le Courrier de Bourges traitait des actualités politiques, agricoles, littéraires ou religieuses. Initialement intitulé La République de 1848, le journal se rebaptisa le Courrier de Bourges quatre années plus tard, en 1852. En 1872, après la chute du Second Empire, le journal devient le Courrier du Berry puis, de 1883 jusqu'à sa disparition en 1902, Le Messager du Cher.
En savoir plus Données de classification - de beust
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