Extrait du journal

Elle est enfin votée, celte loi à laquelle on a donné, par une sorte de dérision, le nom de loi sur la liberté de l’enseignement supérieur. On ne sait ce que l’on doit h- plus admirer en cette circonstance, de l'aveuglement de ceux qui ont exigé de l’Assemblée cette suprême satisfaction, et de la faiblesse de ceux qui ont consenti à consacrer par leurs votes une œuvre dont les défauts et les périls ne leur échappaient certainement pas. Faire adopter à une Assemblée qui touche au terme de son existence, et qui ne s’est gagnais flattée d’obtenir du pays une héritière digue d’elle, une loi dont le pays s’alarmait, que l’opinion publique repoussait, que l’état des esprits enfance et en Europe rend essentiellement dangereuse, n’est-ce paslàun acte qui indique de la part de la droite une merveilleuse hardi#1 se? Certes,on ne peut s’empêcher d'admirer un si lier dédain de toute politique prudente et sage. Mais comment les vainqueurs d’hier n’ont-ils pas compris que les conquêtes douteuses qu’ils se flattent d’accomplir dans l’avenir à l’aide de l’instrument {qu’ils se font donner ont pour résultat immédiat de réveiller dans le pays toutes les défiances que leur intérêt était d’assoupir, et de donner une force prodigieuse à tous les préjugés fondés ou. non qu’ils eussent dû. chercher à dissiper?...