Extrait du journal

même pourrait s’y opposer ? Et cependant, son respect est devenu trop souvent une véritable machine de guerre contre son autorité. Qu’il y ait un mauvais ouvrier dont on prévoit qu’il sera fatalement un jour renvoyé de l’usine, le syndical n’a le plus souvent rien de plus pressé que de lui donner des fonctions plus ou moins fictives dans le bureau syndical pour pouvoir prétendre le jour de son renvoi que la mesure prise contre lui ne l’a été que parce qu’il était un syndicaliste actif et que le respect du droit syndical a été ainsi délibérément violé. On a voté la loi des quarante heures sous prétexte de résorber le chômage. En fait de chômage, elle n’a rien résorbé du tout, mais, sous le couvert de ses modalités d’application, on interdit à l’ouvrier qui a le désir de s’élever, de travailler pour épar gêner et pouvoir peut-être un jour devenir son maître, de le faire et on confirme ainsi dans les servitudes du salariat ceux qui ont la légitime ambition de s’en libérer....