Extrait du journal

Strasbourg. Ijes volontaires arrivent ici de toutes parts. Ils font pleins d’ardeur & brûlent de fe menuier avec l’ennemi. La présence de ces braves gens réveille ici l’esprit public , comme celle des fédérés l’a réveillé à Paris. Plulieurs de nos anciens aristocrates déguisés fous le manqué du mldérantifme, commencent à saigner du nez. Le grand moyen des âge ns contre-révolutionnaires c’et de 1e mer partout des craintes & des inquiétudes. On envoie des émissaires dans le département & dans les départements voilons, pour exagérer les forces des Autrichiens & les dispositions de nos chefs à nous trahir. Le but de tous ces bruits eft de décourager les bons patriotes , & de ramener le peuple des départements à un état d’engourdissement , qui leur faine déforcer un accommodement. On ne roustira point. Nous avons quelques bons chefs, quand quelques-uns feraient des traîtres ; ils ne font pas trop en posture de faire éclater leur trahison. Ils ont vu quelle a été jufqu'ici la récompense des traîtres, & s’ils ont l’art de bien lire dans l’avenir , ils doivent apercevoir le fort qui les attend....