Extrait du journal

discipline & fans cœur, portés vis-à-vis de nous, ne font pas faits pour nous effrayer. On pourrait hardiment leur envoyer un trompette, pour les inviter à entrer à Strasbourg , on pourrait leur ouvrir les portes de cette ville, & je fuis fur que loin d’accepter la proposition, on les verrait pâlir, & refuser une invitation qui n’entre pas dans leurs projets. Nous bavons de bonne part, que loin de foncer à nous attaquer, ils tremblent à chaque infant que nous ne les attaquions nous-mêmes. Tous leurs desseins fe bornent à épier le moment de quelque trouble intérieur, pour entrer dans la ville , où ils croient que leurs partitans feront a fiez hardis pour les recevoir à bras ouverts. Mais, hélas ! ce projet ne prend pas une bonne tournure ; &on a beau travailler le peuple & les soldats , la grande majorité , aime mieux la Conftitution telle qu’elle et, que le gouvernement arbitraire des princes, de leurs valets & de leurs maître fies. Nos intrigants tiennent des conciliabules ; ils croient que s’ils favorisent les princes , ils obtiendront la faveur de l’amnistie, de l’argent , & ce qu’ils appellent des honneurs. Us fe trompent, ils feraient les premiers pendus; car les princes ne font pas armez dots, pour fe fier à des gens qu’ils ont regardés dès le commencement comme des traîtres, & qu’ils ne regarderaient plus que comme des lâches, lorsqu’ils auraient acheté leurs services à prix d'argent. Oh! quelle race stupide que celle des intriguant & des traîtres !...