Extrait du journal

M. Pelletan, plus calme que précédemment, à part quelques allusions qu’il faut savoir oublier, a préconisé encore une fois l’application du suffrage universel aux réunions d’actionnaires. Le député d’Aix ne peut admettre que deux cents personnes seulement aient le droit de désigner les régents de la Banque de France. M. Pelletan voit dans cette sélection de porteurs de titres une espèce de méfiance désobligeante pour les petits actionnaires qui, à ses yeux, ont autant de droits. En réalité, les pouvoirs des actionnaires sont fort limités, les statuts ne leur confèrent pas le droit de modifier par un vote la législation de la Banque, les attributions du gouverneur, et de diminuer ou d’augmenter les prérogatives des régents. Les actionnaires,désignent leurs représentants et, s’ils ont des observations sur un point quelconque du rapport,lu par le gouverneur, ces observations sont tout simplement insérées dans le procès-verbal de la séance, mais ne peuvent et ne doivent être sanctionnées par un vote. Ils seraient trois mille que rien ne saurait être changé au fonctionnement actuel de la Banque. La Chambre l’a compris ainsi : elle a repoussé l’amendement de M. Pelletan....