Extrait du journal

M. Jules Guesde, l’un des membres les plus actifs du parti ouvrier, peut assez justement être comparé à M. Lafargue,ô qui fut faite tout récemment une si amusante conduite de Grenoble. Avec son grand nez, sa figure en lame de couteau, ses longs cheveux et ses longues jambes, M. Jules Guesde a tout l’air d’un mélancolique représentant de la famille des échassiers. Il est évident qu’on ne peut pas tirer argument du nez de M. Jules Guesde pour condamner le socialisme. Mais le visage d’un homme est souvent une porte ouverts sur sa conscience, et pour oui a vu pendant trente minutes le chef du parti marxiste, celui-ci apparaît immédiatement comme un socialiste autoritaire, intransigeant et sectaire. C’est à ce point de vue qu’on peut le comparer b M. Lafargue. Tous deux ont appris le socialisme à la même école, et tous deux apportent à sa diffusion le même zèle d’apôtres un peu bornés, hypnotisés par une idée fixe et, au nom de cette idée, condom...