Extrait du journal

nous : c’étaient les représentants de ce Paris travaillé par le nationalisme, surexcité par des battages de tout genre, comme les retraites militaires, impressionnable à l’excès, et de ce chef particulièrement accessible aux mensonges et aux paniques de presse, qui étaient appelés à se prononcer. Et entore n’était ce pas la démocratie ellemême qui votait, mais un collège restreint, par conséquent à tendances plus conservatrices. Malgré tous ces éléments contraires, ce sont deux adicaux-socialistes, deux députés inscrits à ce groupe « unifié » issu du congrès de Pau et si copieusement honni, deux « valorisions » partisans du ministère Doumergue, qui triomphent avec facilité, l’un au premier, l’autre au se gond tour. Ils avaient été désignés — fait sans précédent dans les élections sénatoriales de la Seine — par le congrès de la fédération radicale et radcale-socialiste. Et ils n’ont bénéficié que des voix radicales, puisque les droites et le centre, ainsi que les socialistes, avaient leurs candidats. C’est un beau triompha de l’organisation et de la discipline de notre Parti. Si l’on ajoute aux voix radicales de MM. Deloncle et Steegles les voix socialistes de MM. Chausse et Sémanaz, on constate que le bloc des gauches a dans la Seine une écrasante majorité sur le bloc des droites. On s’en apercevra bien mieux encore le 26 avril, où les conditions électorales à Paris, et davantage encore en province, seront bien plus favorables pour nous....