Extrait du journal

Nous avons écrit que le « Cri de Guerre » dirait tout. Il dira tout. Sans passion, sans haine. Par de voir. Il ne cherche pas le scandale. Il cherche à faire utiliser, par la France, une invention défensive française, brevetée, essayée, véri fiée. adoptée, qui nous protégerait tous de l'immense péril aérien. Il ne demande pour personne « un tour de faveur », une complai sance ou un profit. Il demande qu’on tende, quand il le faudra et s'il le fallait, au-dessus du territoire français, la toile d’arai gnée contre avions, qui les attrape comme des mouches. Elle existe. Elle a été fabriquée. Nous savons qui en a empêché l'emploi, et par quels moyens. Nous savons quel est le Ministre français qui a livré le brevet à l’étranger. il ne s’agit pas d’une application de l’article X, paragraphe (î, du Pac te de la Société (tes Nations, ainsi conçu : — Les membres de la Société s'engagent à échanger, de la ma ■ nicre la plus franche et la plus com plète, loue renseignements relatifs à l’échelle de leurs armements, à leurs programmes militaires, navals et Aériens et à la condition de cel les de leurs industries susceptibles d’être utilisées pour la guerre. Non. La publication dont nous parlons a été faite trois mois après l’armistice, bien longtemps avant que soit signé le Pacte de la Société des Nations, et avant même que celle-ci ne soit créée. N’importe ! Ce qui est fait est fait. Si cela a permis, comme nous le savons, à d’autres qu’à nous, de construire des stocks massifs de ces engins français, nous le déplorons. Moins, cependant que de savoir que nous n’en sommes pas munis, nous. S’il s’agissait d’un canon effroya ble, d’une mitrailleuse prodigieuse ou d’un gaz terrifiant, d’un engin...