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Le Décadent littéraire & artistique, 14 août 1886

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Le Décadent littéraire & artistique
14 août 1886


Extrait du journal

Ame, te souvient-il, au fond du paradis, De la gare d Auteuil et des trains de jadis Tâmenarvt chaque jour, venus de La Chapelle. Jadis déjà ! Combien pourtant je me rappelle Mes stations au bas du rapide escalier Dans l’attente de toi, sans pouvoir oublier Ta grâce en descendant les marches, mince et leste, Comme un ange le long de l'échelle céleste, Ton sourire amical ensemble et filial, Ton serrement de main cordial et vagal, Ni tes yeux d’innocent, doux mais vifs, clair set soma s, Qui m'allaient droit au cœur et pénétraient mes ombres. 'Après les premiers mots de bonjour et d’accueil, Mon vieux bras dans le tien nous quittions cet Auteuil Et sous les arbres pleins d'une gante musique Notre entretien était souvent métaphysique. O tes forts arguments, ta foi du charbonnier ? Non sans quelque tendance — ô si franche ! à nier, Mais si vite quittée au premier pas du doute l Et puis nous rentrions plus que lents, par la route Un peu des écoliers, chez moi, chez nous plutôt, Y déjeuner de rien, fuma Hier vite et tôt Et dépêcher longtemps une vague besogne. Mon pauvre enfant, ta voix dans le bois de Boulogne l...
Le Décadent littéraire & artistique (1886-1889)

À propos

Données de classification
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