Extrait du journal

THEATRE DE LA GAÎTÉ. Première représentation du Soldat tyrolien. Après une pièce où la magie de-, décorations et des costumes s’était déFloyée avec un si brillant éclat , après le merveilleux Bouton de rose, administration a senti judicieusement qu il fallait chercher un mélo drame qui pût devoir sa réussite à l’intérêt du sujet, à la force des situa tions, à la rapidité des inctdens, et non à l’appareil du spectacle : elle a choisi le Soldat tyrolien, et le succès a justifie son choix. Un crime atroce, raconté il y a plus d’un an dans divers journaux, avec des détails épouvantables, a fourni sinon le sujel, du moins Vidés première de cette pièce. Ce trait horrible a déjà été mis en scène au CirqueOlympique; sous le titre de la Ferme des carrières.... Mais le crime y est peint da*s son effrayante uud lé : on y voit des brigands ignobles et féroces qui tuent pour voler; il ne manque plus que l'échafaud et le bourreau dans le fond de la scène. l,es auteurs du nouveau mélodrame ont voulu, du moins, ennoblir les criminels et les motifs du crime. Cest par ambition autant que par cnu. dite que le comte et la comtesse de Wallierg ont voulu faire périr le fils de leur frère aîné, pour assurer, à eux et à leur enfant , la fortune et les litres du comte. Moins cruel que ses maîtres, le serviteur chaigé d’immoler cette innocente victime , se contente de l'exposer dans une forêt. Recueilli, nourri, élevé par une famille d’honnêtes paysans, Fiédéric , dès qu’il se sent la force de porter les armes, prend parti dans un ; régiment tyrolien. C’est dans la pièce même qu’il faut suivre le fil des...