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Le Drapeau blanc, 5 février 1823

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Le Drapeau blanc
5 février 1823


Extrait du journal

ou autres dans cette division , qu’ils doivent se présenter dans les vingt-quatre heures devant l’autorité militaire, à l’effet de recevoir le visa nécessaire pour rejoindre sur-le-champ leurs corps. — Le duc de San-Lorcnzo a reçu avant hier du gouvernemenj des cortès l’ordre de partir sur-le-champ de Paris avec toute sa légation. — lin Journal du soir annonce qu’O’Donnel, comte de l’Abisbal , qui a succédé au général (fDaly, a repoussé Bessières. Rien ne con firme encore ces bruits, qui sont en opposition avec les nouvelles qu’on avait répandues hier. — Le régiment des Cuirassiers de Coudé , en garnison à Dijon, et celui des Cuirassiers de Berri, en garnison a Joigny, ont reçu l’ordre de partir pour Perpignan, l’un le 10 et l’autre le i5 de ce mois. Le i 'r régiment de hussards , en garnison à Cray, a reçu égale ment l’ordre de se rendre a l’armée d’observation. — On nous écrit de Lyon, 3i janvier : « Le 34* régiment de ligne, part de Lyon pour l’armée d’observation, les 9, n et 12 du mois prochain. Il sera remplacé par un bataillon du iy* régiment de ligue , et par le second bataillon du 5e léger, stationnés dans les département du Puy-de-Dôme et de la Loire. Le 27e régiment de ligne , venant de Besançon et allant également aux Pyrénées, passera les G , 7 tt 8 février. Ce corps a reçu avec enthousiasme l’ordre de son départ pour l'armée, et s’est mis en route aux cris de vive le Roi ! La même ardeur s’est manifestée dans le 34e régiment, où de vieux soldats , qui allaient recevoir leur congé se sont présentés chez leur colonel pour se rengager, sous la seule condition qu’ils feraient partie des bataillons de guerre. » Ce régiment sera regrcté à Lyon , ou son exacte discipline et sa tenue étaient déjà remarquées. M. le baron de Farincourt, son colonel, parfaitement secondé des officiers , justifiera à l’armée, comme il l’a fait à Lille et a Lyon , le choix du Roi qui l’a placé à la tète d’un si beau et si brave régiment, après avoir long-temps fait ses preuves dans la garde royale. « " Le régiment des chasseurs a cheval de la Somme, a reçu l’ordre de partir pour Toulouse, le ai février prochain, en laissant un dépôt a Lyon. Le même jour, arrivera le régiment de chasseurs à cheval, fort de 410 chevaux pour tenir garnison dans notre ville. Le régiment des chasseurs de la Somme s'est toujours conduit d’une j manière exemplaire dans cette ville; il a bien vécu avec fous les régimens d’infanterie de la garnison ; il s’est constamment fait remar quer par sa tenue et sa discipline ; aucune plainte de l’autorité ni des habitans n’a été portée contre ce régiment pendant son séjour à Lyon. On doit ce bon esprit à M. le comte de Choiseul, colonel, et aux officiers qui se distinguent tous par une instruction parfaite, un grand zèle pour le service et un dévoûment absolu au Roi. « Huit compagnies du 5* régiment d’artillerie à pied, formant un effectif d’environ 600 officiers, sous-officiers et soldats, et 200 hom mes du train d’artillerie avec 300 chevaux et 53 voitures passeront également le 4 du mois prochain, venant d’Auxonne et allant à l’arI niée d’observation....

À propos

Fondé par Alphonse-Louis Dieudonné de Martainville, Le Drapeau blanc fut le grand quotidien ultra-royaliste de la Restauration. Entre 1819 et 1830, sa devise « Vive le roi ! ... quand même » visait notamment les présidents du Conseil Decazes et Villèle, qui y étaient énergiquement critiqués. Durant une courte période entre 1829 et 1830, le journal fut publié sous le nom Démocrite. Journal farouchement antilibéral, il fustigeait les avancées politiques glanées par l’opposition et soutenait une restauration plus radicale.

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