Extrait du journal
les absurdités qui leur passent par la tête , et ce passage est très fréquenté, ils les présentent comme des projets dès long-temps conçus , comme des plans bien arrêtés par l’administration nais sante, et ils affectent de se faire prophètes, pour être, à leur aise, calomniateurs. En vain des professions de foi solennelles ont été prononcées par des hommes dont le mensonge n’a jamais souillé les lèvres, nos libéraux, qui sc connaissent en professions de foi, car ils en ont fait dans leur vie quinze ou vingt tout opposées , déclarent que ce n’est qu’un leurre, qu’un piège pour tromper la crédulité et dérober la confiance. En vain tous ceux qui composent aujourd’hui le conseil du mo narque ont-ils , dans cent occasions, protesté de leur respect pour la Charte royale; aux yeux des démagogues, il est évident que leur premier soin sera de renverser celle Charte à laquelle ils sont restés fidèles, quand ceux qui l’invoquent aujourd’hui la fou laient aux pieds, proscrivaient son auguste auteur et proclamaient les actes additionnels de la tyrannie. Sans doute, pour le plaisir puéril de donner un perpétuel dé menti aux prédictions libérales, les ministres ne renonceront pas ù prendre telle mesure que réclameront l’intérêt du trône et du pays, par cela seul qu’elles l’auront signalée d’avance comme per nicieuse. Les journaux de la révolution pourront, au contraire , iounfirau ministère plus d’une indication utile. Les craintes qu’ils laisseront indiscrètement paraître contribueront à fixer ses idées sur ce qu’il conviendra de faire. Presque toujours ce que la révo lution redoute et repousse est ce que la légitimité doit désirer et adopter. Il est naturel qu’hier le Constitutionnel et les siens aient vu la consternation partout où nous n’avons aperçu 'que la joie et la confiance; et si le ministère qui sc retire avait encore besoin de preuves pour sc convaincre de la dangereuse imprudence du sys tème qu’il avait embrassé, il n’a qu’à jeter les yeux sur les éloges et les regrets dont le Courrier accompagne sa retraite. Les minis tres déchus ont trop de pudeur et de bous scutimens pour ne pas rougir d’une pareille apologie. Le Courrier consent à reculer de quelque temps l’accotnplissement des sinistres prédictions que lui inspire l’ère nouvelle qui s’ouvre pour la France. «Ce n’est pas, dit-il, que la réaction doive être instantanée, qu’elle doive commencer aujourd’hui t demain : non, les premières paroles seront douces; on ne voudra...
À propos
Fondé par Alphonse-Louis Dieudonné de Martainville, Le Drapeau blanc fut le grand quotidien ultra-royaliste de la Restauration. Entre 1819 et 1830, sa devise « Vive le roi ! ... quand même » visait notamment les présidents du Conseil Decazes et Villèle, qui y étaient énergiquement critiqués. Durant une courte période entre 1829 et 1830, le journal fut publié sous le nom Démocrite. Journal farouchement antilibéral, il fustigeait les avancées politiques glanées par l’opposition et soutenait une restauration plus radicale.
En savoir plus Données de classification - pradher
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