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Le Drapeau blanc, 16 décembre 1822

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Le Drapeau blanc
16 décembre 1822


Extrait du journal

ROYAUME DE FRANCE Paris , 16 décembre. Hier matin , à onze heures, S. Ex. le duc Mathieu de Montmo rency a travaillé avec S. M. Le Roi a entendu la messe dans ses appartenions. Les Princes et Princesses ont assisté à l’office divin à la chapelle du château. lin grand concours de personnes de hante distinction , réunies dans les différons salons, ont présenté leur hommages au Roi. Dans la salle du conseil on remarquait les grands-officiers de la couronne , le prince Tallcyrand , le chancelier de France, Ienonce du Pape, le prince du Castclcieala, les ministres, les maréchaux , etc. , etc. En présence des grands du royaume, S. M. a honoré de sa signa ture le contrat de mariage de M. le baron de Balzac, préfet de l’Oise, avec mademoiselle Couronne], LL. A A. RR. ont signé éga lement ce contrat. Il y a eu réception, avant et après la messe, chez les Princes et Princesses. Aujourd’hui, le Roi recevra les dames et les hommes, aux heures accoutumées. Avant-hier, vers quatre heures de Vaprès midi, M. le maréchal duc d Albufcra a été reçu par S. A. R. Monseigneur, duc d’An gonlôine. — Le Roi vient d’autoriser la transmission de la pairie de M. le due de Braiieas à M. lu marquis de finanças, neveu du noble duc. — Il est certain que la convocation dus Chambres, qui devait avoir lieu lu fi janvier, est remise au 9.8 du même mois. Les ministres ont besoin de tout ce temps pour avoir quelque résultat à offrir à l’As semblée et pour disposer quelques combinaisons parlementaires. I.e champ des conjectures est ouvert ; il est vaste. — Le Moniteur a publié hier l'article suivant : « Un journal qui amuse comme il peut ses lecteurs dus bruits de ville et des quolibets qu’il a recueillis dans les estaminets et les cabi nets de lecture en plein vent, s’est évertué l’autre jour à être plus plaisant que de coutume. Entre autres pasquinades, il s’avise de loger très magnifiquement les journaux royalistt s : l’un , rue de Grenelle Saint-Germain ; l’autre, rueNcuvc-dus-Petits-Champs ; un troisième, place Vendôme; et il donne à chacun d’eux, pour rédacteur eu chef, ni plus ni moins qu’un ministre à portefeuille. Tout cela est fort ridicule , et ne serait que ridicule dans un pays où la liberté de la presse serait plus anciennement établie. A Londres, il se débite chaque jour des sottises semblables , sans que personne y lasse attention ; mais chez nous il est encore des gens qui attachent de I importance et môme une sorte de foi à tout ce qu’ils lisent dans les journaux, (’.’est pour ces personnes, et pour elles seulement, que nous croyons devoir réfuter cette espèce de sur veillance ou même de participation, que l’on voudrait attribuer aux...

À propos

Fondé par Alphonse-Louis Dieudonné de Martainville, Le Drapeau blanc fut le grand quotidien ultra-royaliste de la Restauration. Entre 1819 et 1830, sa devise « Vive le roi ! ... quand même » visait notamment les présidents du Conseil Decazes et Villèle, qui y étaient énergiquement critiqués. Durant une courte période entre 1829 et 1830, le journal fut publié sous le nom Démocrite. Journal farouchement antilibéral, il fustigeait les avancées politiques glanées par l’opposition et soutenait une restauration plus radicale.

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Données de classification
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