Extrait du journal

« pas me compromettre aux yeux de l’infâme po te lice de l’infâme milieu * je me suis réjoui h petit « bruit, j’ai dîné seul. Cependant les augustes « santés de rigueur n’en Ont point Souffert , je les « ai toutes portées. J’ai fait comme si nous eussions « été vingt à table. J’ai suffi à tout, je me suis et dévoué. » Dans le Midi aussi on a quelque peü banqueté , niais h buis-clos. En revanche , les coups de stylet ont fait leur jeu , la nuit, il est vrai , toujours la nuit. Le stylet est comme la violette , il se cache , son parfum seul le trahit. — Modeste stylet ! Bourmont a célébré le 29 septembre à sa façon. Il a planté là son ami don Miguel , il est passé en Espagne. Est-ce une défaillance ou une défection ! Nous laissons à la Gazette de France le soin de trancher la difficulté. Une remarque que l’on a faite , c’est que M. de Bourmont porte malheur aux causes qu’il défend. Voyez Napoléon , Charles X et don Miguel. Vous me direz à cela qu’il ne leur porte malheur que parce qu’il les trahit. Je ne suis point de cet avis. Il 11’a point trahi Charles X , et cepen dant Charles X est tombé ! C’est la faute de la vic toire d’Alger qui l’avait enorgueilli outre mesure. Vous voyez bien que M. de Bourmont * fidèle ou non , est fatal. Aussi j’ai plaint D. Carlos quand j’ai vu que cet étrange général se. dévouait à lui ; j’ai plaint D. Carlos * quand j’ai vu que les cordon niers de Bilbao le proclamaient roi , que la Quoti dienne saluait son prétendu avènement au trône * et que le gouvernement français reconnaissait tout d’abord la jeune Christine veine d’Espagne. Celte reconnaissance immédiate , la concentra* lion d’une cinquantaine de mille hommes sur les Pyrénées, la levée subite de trente - cinq mille hommes, ont mis la diplomatie et les politiques à l’envers. On a parlé guerre, on a écrit guerre , on...