Extrait du journal

LE CURÉ MÉRINO. (deuxième ARTICLE.) Dans le dernier article , on avait dit que Mérino était personnellement brave. Une foule de faits peuvent être cités à cet égard. En 1808 , on le vit, à la tête de ses soldats , en lever d’assaut la ville de Roa. L'affaire de la venta del Angel (hôtel de l’Ange), sur le chemin de Valladolid ; celle de Painpliega, où il prit toute la garnison française ; celle d’Almazau , et tant d’autres où il parut bravant le danger avec in trépidité, déposent hautement en faveur de ce que j’ai avancé. A cette même époque , Mérino donna des preuves du plus grand sang-froid. Voulant surprendre les desseins de ses ennemis, il s’introduisit sept ou huit fois dans Burgos, seul, déguisé en paysan , et conduisant un âne chargé de piment roux en poudre, qu’il débitait par les rues de l’air le plus imperturbable. Dans ces occasions , il examinait l’état de la place , s’informait des plans et de la force de ses ennemis, et recueillait bien d’autres renseignemens qu’il savait en suite mettre merveilleusement à profit. Seul, il était son espion , son conseiller et son général....