Extrait du journal

Appliquer (vous verrez que c’en est la fin) le système protecteur aux Compagnies commerciales ; essayer de faire décréter la cherté de l’assurance sur la vie, c’estdédire du contrat sur lequel les peuples commerçants font reposer tout l’édifice des audaces tumultueuses et fécondes après tout, qui font leur richesse et leur grandeur, ne pouvoir admettre la critique, en se donnant à soi-même les licences des pitres; tabler sur le patriotisme certain du juge pour en faire en quelque sorte un article de son commerce ; oser lui demander un arrêt qui soit une gigantesque réclame; solliciter de lui son appui pour venir au secours d’une industrie qui se sent languissante et qui, sentant qu’elle a cessé de croître, s'alarme et craint de pencher vers son déclin : voilà. Messieurs, le spectacle que vous offre ce procès. Pour mon compte, je regrette beaucoup que ce spectacle vous soit donné par une de ces grandes Compagnies qui fout l’honneur du commerce français et qui devraient, ce me semble, se montrer moins arrogantes si elles se sentent d’argile, ou moins timides si elles se croient assurées de vivre et de durer....