Extrait du journal

La loi qui nous occupe, celle de 1806, fait exception. La postérité ne s’expliquera pas comment elle a pu devenir un des développements organiques de la Charte de 1814, encore moins de celle de 1830 ; comment une des créations les plus despotiques du génie impérial a survécu à des commotions politiques qui poussaient de plus en plus la nation vers la liberté. C’est un fait que l’histoire constatera. quant à nous, qui l'embrassons de nos rega' ds, il nous appartient d'en rechercher la cause. Est-ce indifférence? On ne saurait le supposer dans une question qui se rattache aux plus chers intérêts de la famille. Est-ce préoccupation de besoins plus impérieux? Comment le penser quand VAssemblée législative et le Consulat, au milieu de tant de travaux et de périls, ont cru qu’il y avait urgence à s’en occuper? Non; mais il faut le dire, et les gens de bonne foi en conviendront, le fait résulte d'un accord tacite entre les gouvernons , qui ont reconnu dans l’organisation habile de l’Université impériale un moyen puissant d’influence, et ces mille existences qui toutes, plus ou moins grandes et glorieuses, relèvent, fort utilement pour elles-mêmes, les hauts emplois universitaires de l’éclat de leur érudition ou de leurs talons. Le moyen de porter la main sur cette tour de babil, défendue par les puissances intellectuelles, qui toutes ont avec elle un contact intéressé....