Extrait du journal

LES MAISONS CENTRALES. (Rapport de M. Amilhau sur le budget de Vintérieur. ) En 1829, M. de Martignac, ministre de l’intérieur, ayant à porter un jugement sur les effets du système pénal appliqué en France depuis la paix, constatait cette affligeante vérité : « Nos prisons punissent sans corriger.» L’expérience des six années qui ont suivi n’est pas faite pour nous réconcilier avec le régime actuel des détentions. Les résultats connus autorisent même une induction plus décisive. On peut affirmer, dès aujourd’hui, que nos prisons ne servent ni à corriger ni à punir. Ce sont de pures maisons de force où l’on retient passagèrement les malfaiteurs, mais qu’ils redoutent assez peu, et où le crime ne manque ni d’encourageânes ni de précepteurs....