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Le Figaro, 28 juillet 1839

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Le Figaro
28 juillet 1839


Extrait du journal

tempête, suffirent, la plupart du temps, à en détermi ner les effets. Quant à nous, qui nous sentons en proie aujourd'hui aux attaques de nos diables noirs, notre tristesse n'est point une tristesse vague et incertaine ; cl si notre cœur est froissé, si notre aine est désolée, c'est que la cause en est malheureusement bien et dûment existante. De parle monde littéraire, ce monde où l'on ren contre tant de romans et si peu de livres ; tant de plu mes et si peu de styles ; tarit d'auteurs pour si peu d'écrivains, il est un homme que Dieu avait doué ori ginairement de toutes les qualités qui font à la foi* les bons livres, les beaux styles et les grands écrivains. Cet homme réunissait tout : imagination, esprit, ha bileté, il avait tout en partage. Et quels beaux drames il eût fait, quelles belles œuvres il eût écrites, quelles superbes comédies il eût composées, s'il n'avait pris à tâche de gaspiller ses trésors ; si bien que l'un et l'au tre, l'homme aux millions et l'homme de génie, un soir que, fatigués de leurs folles dépenses, ils voulurent à la (in, compter avec eux-mêmes, ils demeurèrent...

À propos

En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.

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Données de classification
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