Extrait du journal

L'écho que nous avons consacré aux embarras et aux accidents occasionnés sur la voie publique par les tuyaux d'ar rosage à ras du sol nous a valu la lettre suivante : Monsieur le Masque de fer, .« Place aux Parisiens qui ne sont pas mil lionnaires et qui vont à pied ! », tel est le .cri que vous poussez dans le Figaro, et vous avez bien raison. Mais ce que vous demandez ne s'applique qu'à la « chaussée » ; yous ou bliez le « trottoir ». Par sa nature même, le trottoir semblait destiné aux « Parisiens qui vont à pied ». Quelle illusion ! Le malheureux piéton qui s'y hasarde n'a pas fait dix pas qu'il butte dans un étalage, reçoit dans les jambes une petite voiture de livraison, se cogne la tête dans un store do boutique, etc., etc. Beaucoup d'autres maux sont sans remède. Mais pour ceux-là, comme il serait facile de les supprimer, ou tout au moins de les atté nuer! Les «lois existantes » sont plus que suffisantes pour faire rentrer les étalages dans leur limites, descendre les petites voi tures sur la chaussée et remonter les stores à la hauteur réglementaire. Il n'y a donc qu'à les appliquer, et pour cola il suffirait de donner des ordres bien précis à ces braves agents «' qui se baladent tout le temps » ; car pour eux, une ordonnance rendue ne compte pas, tant qu'ils n'ont pas reçu l'ordre de la faire exécuter. Quel service . vous rendriez aux pauvres piétons si vous pouviez provoquer ces ordres et faciliter aiftsi la circulation sur les trot toirs 1 Et quelle surprise agréable en rentrant de vacances ! ' Nous ne pouvons que renvoyer à l'ad ministration ces très justes réclamations de notre spirituel correspondant....