Extrait du journal

Champs, plages ou sommets ? Il est assez agréable pour un citadin, par une de' ces lourdes journées de juin dont notas sommes accablés, de songer aux bel les vacances. S'il'est un mot magique, c'est bien ce Sésame qui nous ouvrait la porte du collège et qui nous rendait à nos libres jeux, à nos cris et à nos sauts. Rappelezvous vos dix ans... L'heure des vacances a sonné pour nous, et celle de l'indécision. Car c'est toute une affaire, en vérité ! de décider si l'on va à la mer, 4 la montagne ou aux champs. Que faire ? Les enquêtes sont à la mode. Nous sommes allé demander leur opinion à ,des femmes célèbres et charmantes, qui ,ont bien voulu ne pas se faire prier. • Mme Colette de Jouvenel, dont on-ne peut chanter véritablement la louange qu'en citant les titres de ses ouvrages, était, nous dit-elle, de fort mauvaise humeur quand rious vînmes troubler son travail. Mais elle eut pitié de notre angoisse et de notre désir de lumière et, aussi perfide que l'onde, nous fit une réponse décevante et alternée : — Je vais partir pour la mer, au début 'de juillet, parce que je préfère la mer à la mon tagne. J'irai dans un petit village de Bre tagne, où la mer est à moi toute seule. J'y possède, une petite plage dont je suis la .sou veraine incontestée. Et, tour à tour, m'en chantent les jeux du soleil et de l'ombre sur le sable lumineux, et ceux de mon en fant. Et j'y pourrai pécher si j'en ai le désir. Nous demandons alors à Mine Colette si elle a déserté son Limousin, dont elle a si...