Extrait du journal

DE 100 TOULONNAIS part pour l'Allemagne Toulon, 31 juillet. — Répondant à l'appel du président Laval, les travail leurs toulonnais apportent avec empres sement leur concours pour assurer la re lève, C'est ainsi que le même train qui devait charger mercredi à Marseiille 800 travailleurs à destination de l'Allemagne en avait chargé 100 à Toulon, qui four nissait de ia sorte pour la sixième fois un contingent de volontaires. Sur le quai de la gare, devant les wagonô spéciaux mis à leur disposition et qui seront accrochés tout à l'heure au rapide de Lyon, les partants prennent congé de leurs parents et amis. Voici un jeune cimentier qui part pour Berlin, accompagné de sa femme, laquel* le exercera son métier de cuisinière dans le camp des travailleurs français de la capitale du Reich. Alexandre Mouret et Marius Tory, deux bons camarades qui ont obtenu d'être affectés dans le même atelier de la mê me usine,, deux "braves Provençaux que l'on croirait sortis d'un film marseillais, s'installent joyeusement côte à côte dans un compartiment. — En 1914. nous déclare, l'air subite ment assombri, Alexandre "Mouret, nous fûmes cinq frères mobilisés ; deux sont tombés pour la France, ils ont fait leur devoir. Aujourd'hui, j'estime que c'est le mien de partir, puisque le président La val nous l'a assuré. Et Tory d'ajouter « Si au moment où le président Laval préconisait le rapprochement avec l'Alle magne, nous l'avions écouté, aujourd'hui la France ne serait pas meurtrie et nous n'aurions pas besoin d'aller travailler là-bas ». (LIRE LA SUITE EN 3e PAGE)...