Extrait du journal

̃" ̃ .̃- ̃ .W ̃ Elle a gardé, du temps de ses splendeurs, sa cathédrale où l'on peut lire en quelque sorte les vicissitudes de son histoire. De la primitive basilique, il reste les splendides mosaïques découvertes il y a quelques années. En cherchant des infiltrations d'eau, des ouvriers mirent à jour, à un mètre environ au-dessous du sol de la nef, la plus grande mosaïque du quatrième siècle. Assez mal restaurée d'abord par les Autrichiens, les Italiens, dès la prise de la ville, s'occupèrent à lui rendre son ancien éclat. On,peut en,admirer la variété et la richesse d'ornementation, frises décoratives, fleurs, têtes, animaux, scènes pittoresques, victoires aux ailes éployées. Sur les premières fondations s'éleva, au début du onzième siècle,* une église romane dont subsistent le chœur et les voûtes du transept. Après un tremblement de terre qui détruisit là nef, celle-ci fut reconstruite vers 1380 les arcs gothiques s'appuyèrent sur les anciennes colonnes, dont on éleva les chapiteaux quand ce fut nécessaire. La renaissance vénitienne compléta la décoration, notamment par une fort belle chaire, dans le style des Lombardi, placé devant le chœur, dans l'axe central de l'église. Ah les belles messes qui y furent dites, devant un auditoire en costume des tranchées, tandis que la canonnade faisait rage sur le front de Monfalcone...