Extrait du journal

Le vendredi est consacré par la Cham bre aux interpellations. C'est un grand jour de soulagement pour les députés qui ont un discours sur le cœur. Ils rem plissent les tribunes de leurs parents et de leurs amis et ils parlent sans s'arrê ter, durant des heures. Le soir, à dîner, en famille, ils sont extrêmement félicités et leur prose de la journée s'écoule dans leur département, va faire. ger mer la prochaine moisson électorale. A Paris, en revanche, personne n'y prend garde. C'est sur le rôle des professeurs .dans la politique qu'on a interpellé hier. Cette interpellation avait été annoncée il y a trois ou quatre mois, et à l'époque "elle avait paru menaçante. Puis les jours »nt passé, l'oubli s'est fait, et l'on ne «avait presque plus de quoi il s'agissait. Il en va ainsi des questions les plus irri tantes. Si on pouvait les laisser mariner seulement quinze jours, elles perdraient tout intérêt. Celui qùi a fait décider qu'on n'interpellerait qu'une fois par semaine savait bien ce qu'il faisait. Ce devait être un ministre, n'en doutez pas ! On donne comme à peu près fixée la

À propos

En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.

En savoir plus