Extrait du journal
la représenter sur toutes les côtes du monde. Mais c'est à bord du grand navire qu'est notre ouvrage à tous. Le roi, les lords, les communes sont au pavillon, au. gouvernail.et à:la boussole; nous autres, nous devons tous avoir les mains aux cordages, monter aux mâts, tendre les voiles et charger les canons : nous sommes tous de l'équipage, et nul n'est inutile dans la manœuvre de notre glorieux- navire. » Ici le poète est mis en cause dans ses rapports avec l'ordre social. . « — En admettant votre idée, dit le lord maire à Chatter ton, quelle est la fonction du poète dans la manœuvre? » « Il lit dans les astres la route que nous montre le doigt du Seigneur, » réplique Chatterton. C'est ainsi qu'en ce temps-là les poètes comprenaient leur emploi; — un peu bergers, un peu devins, flottant entre le ciel et la terre, amoureux des étoiles plus que des lampions, trop rêveurs pour se mêler au flot de la place publique, trop grands pour rien demander aux grandeurs de la terre, heureux du bonheur qui se fai sait par d'autres, sans responsabilité dans les calamités du siècle, debout près de l'histoire et condensant ses ar rêts en quelques vers immortels destinés à traverser Jes âges. . Les salons épuisent leurs dernières fêtes; — il est temps, car le soleil éclipse les bougies. — Le président du corps législatif a encore ouvert ses salons en l'honneur des plénipotentiaires ; — ceux-ci ont dépouillé la toge qui portait dans ses plis la. paix ou la guerre. — Ils vi vent maintenant dans la familiarité de notre société et s'exercent à lui emprunter ses grâces et son esprit. — Ils n'y réussissent pas trop mal, si j'en juge par ce mot du grand visir : — Une dame lui adressait cette question assez naïve : — Le sultan est-il marié ? — Beaucoup, madame, répliqua Ali-Pacha. Ces Orientaux ont maintenant des mots sceptiques et railleurs, qui doiventfaire frémir l'ombre de Mahomet dans son tombeau suspendu. Ceci nous rappelle qu'il y a trois ans, en traversant Paris, Abd-el-Kader y a laissé la trace d'un esprit singu lièrement exercé. Un jour, il visitait la bibliothèque ; — il fut présenté U un professeur d'arabe, qui lui lui parla l'arabe de l'Ins titut. — Après l'avoir écouté quelques minutes avec beau coup de sang-froid, l'émir chargea son interprète dé dire au savant « qu'il n'entendait pas le français. » : Les touristes sont déjà à l'étude d'un itinéraire pour, l'été. — La politique entraînera dans les capitales de l'Europe les grands dignitaires de l'empire pour y r«-...
À propos
En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.
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