Extrait du journal
pied, il a fait la campagne du Mexique et celle de 1870-71. Et s'il n'a rien à la boutonnière, comme dit la chanson, c'est qu'il refusa la croix, après Champigny, non par dédain dé mocratique, mais parce qu'il avait un frère ser vant dans l'armée allemande. Ce refus avait pour lui l'a signification d'un rachat. Aux grands jours de la Californie, entraîné par sa nature aventureuse et romanesque, le duc de Dino se fût fait chercheur d'or. Dans l'intervalle de, ses deux campagnes, il se fit chercheur de cuivre, au Chili. C'est Gambetta qui le convertit à la foi républicaine. Mais sa première tentative électorale échoua. Quoique Chaudement patronné par le tribun , il ne trouva pas grâce devant les électeurs de La Châtre. Dès lors, sans renier ses Dieux, il se retira de la politique militante, partageant sa vie entre les travaux littéraires, la culture de tous les sports où il excelle — tireur de pisto let émérite, il manie, en outre, admirablement le sabre et l'épée — et des voyages où la science a trouvé plus d'une fois un réel profit. On se souvient qu'il y a deux ans il découvrit la nécropole d'Héliopolis ; et c'est de ce pèle rinage au désert égyptien qu'il a rapporté ses plus hautes inspirations, entre autres ce poème, d'un souffle si puissant : la Grande Pyramide. Un souvenir. Gambetta, qui tenait en très grande estime Maurice de Talleyrand-Périgord, aurait voulu l'envoyer comme ministre de France au Mexi que. M." Waddington, alors chef de notre Foreign-Office, refusa sous prétexte qu'il n'était pas de la carrière. Talleyrand n'était pas de la carrière, il est vrai, mais il portait un nom qui, lui, en était de la carrière, et qui ne laissait pas que d'a voir.jeté quelque lustre sur notre diplomatie. Et c'est là, si l'on y ajoute un train princier, une fortune royale, un titre plus sérieux, au regard des Rois, des Reines, des Empereurs, et même des Présidents de République, que d'avoir usé des culottes sur les ronds de cuir du quai d'Orsay. Emile Blavet....
À propos
En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.
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