Extrait du journal

vain l'instituteur, en vain le cabareMer, veulent-ils continuer à parler du .grand parti démocratique, le paysan réSond : « C'est pas vrai. J'arrive de la fête, e les ai vus, tous vos démocrates, ils sont quinze!... et quinze qui se cachent encore. Et quinze qui ne voulaient pas que le peuple ait une fête, et que le mar chand fasse ses affaires; ce qui n'em pêche que la fête a été plus belle que s'ils l'avaient arrangée... et que tout le monde s'est bien moqué d'eux! Tout ce quevous nous racontez, c'est bon sur le papier. Quand on va y voir, il n'y a rien ! » Après quoi, le paysan répète à sa fa mille, le mot que j'entendais hier sur la place : « Mes enfants, cette fois ça.y est ! je l'ai vu de mes yeux,j'ai vu son décret, tout enfin, et puis je l'ai vu passer, luimême, sur son cheval, droit comme un I, solide comme pas un, et qu'on ne le fera pas bouger! et avec des beaux généraux, et des panaches et des plumets, et des soldats, et des archevêques et des juges, et des belles dames, et tous nos maires et tous lés riches du canton !... « Sans compter qu'il a dit des paroles comme quoi on ne peut plus y toucher. Ainsi, pas de bêtises, enfants ! si nous al lions contre lui, il nous arriverait de la misère. » Et cette impression est d'autant plus complète chez lé paysan, que ces fêtes faisant gagner le petit commerce et les ouvriers, il a trouvé dans la ville entière un air de joie, d'allégresse qui contras tait davantage avec le mécontentement de cette poignée de républicains. Eh bien, étant donné un pareil phéno mène, il s'agit d'en tirer la morale. Cela...