Extrait du journal
»Paf!... elle devient verte et fait mine de s'évanouir. — « Rassurez-vous, que je lui observe res pectueusement. Avec ou sans le papier, ce monsieur-là ne vous embêtera plus. Il est défunt 1 Et comptant,la ragaillardir, je lui raconte votre noyade. Monsieur, vous me croirez si vous voulez, elle m'a sauté àla gorge et elle m'a enfoncé ses griffes dans le cou, que j'en* aurais pris la fuite, n'eussent été les trois mille balles dont j'espérais le règlement. Par bonheur, le cocher dormait sur son siègë '; sans quoi il aurait tout entendu. Enfin, bref, elle se calme, elle m'injurie moins fort, et elle verse des rivières de larmes, en marmottant qu'elle est perdue, qu'on mettrales scellés chez vous, que vos héritiers découvriront pour sûr le papier terrible, et qu'il ne lui reste plus qu'à mourir à son tour... ' Ici, Amaury eut un sourire étrange.. — Et, interrogea-t-il, cela n'a point piqué votre curiosité, maître Guérard? Vous ne vous êtes point demandé ce que pouvait être ce papier mystérieux ? — Sauf erreur ou omission, répliqua Pierre d'un ton fùté, il y a longtemps que je m'en doute; La duchesse a été votre bonne. amie, pas vrai?... Elle vous aura écrit, dans les temps, une lettre dévorante avec emblè mes d'amour, gaudrioles décolletées, cœurs percés d'une flèche et autres. Pour lors, 'à présent qu'elle est brouillée avec vous, elle voudrait ravoir la chose, rapport à sa fa mille, à ses amis, au [monde et à ce tas de balançoires que les dames de la haute appel lent leur réputation... i — C'est cela même, ricana Lagardiole. Vous êtes plein d'intelligence. — On s'en flatte, murmura Pierre. Et il poursuivit : » — Nous en étions donc à cette pauvre du chesse qui se lamentait considérablement. Voyant ça, moi, je lui dis : — Y aurait une chose à faire. Ce serait de vous introduire vous-même chez le vicomte avant que la nouvelle de son décès ne se soit répandue, et d'essayer par un procédé quelconque, de visiter ses différents portefeuilles. L'entre prise sera difficile, dangereuse, njais si vous faites main basse sur le fameux document,...
À propos
En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.
En savoir plus Données de classification - laferrière
- louvet
- cluseret
- auber
- troppmann
- buffet
- de kératry
- anicet bourgeois
- musset
- de persigny
- paris
- vannes
- alfred
- antigny
- brignac
- france
- questembert
- montmartre
- londres
- caraman
- la république
- conservatoire
- a lire
- rothschild
- m. i