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Le Figaro, 2 juillet 1883

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Le Figaro
2 juillet 1883


Extrait du journal

bien garde, si vous les faites voter, ils nommeront d'abord leur prêtre ; puis leur caïd, ils ne connaissent que ça. — Alors ce sont donc des cléricaux, reprenait cet excellent homme. Il faut combattre leurs préjugés. Etablissons vite des municipalités. Malheureusement, après s'être donné bien de là peine à organiser tout cela, quand on revenait le matin pour cher cher M. le maire, il était parti sur son chameau avec son conseil municipal, emportant l'état civil, les urnes, les bulle tins de vote, le système décimal... et les principes de 89 ! — Quels sauvages !.. s'écriait le bon député. — Ne. m'en parlez pas, répondait son interlocuteur, en gardant le plus grand sérieux. Et le pire, c'est qu'il y en a deux cent millions comme ça, jusqu'à la mer Rouge, et jusque chez le shah de Perse. Après quoi, il y a trois cent millions . de Chinois qui ne comprennent pas non...

À propos

En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.

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