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Le Figaro, 2 juillet 1905

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Le Figaro
2 juillet 1905


Extrait du journal

Les si « regrettables incidents qui ont marqué à Toulon la journée du 1er mai ont présentement leur épilogue devant le Tribunal correctionnel de cette , ville. Huit manifestants, qui ont injurié, et" même malmené les officiers en uniforrne, passent en jugement. Le procureur de la République, au cours de-son réquisitoire^ fait connaître qu'il avait reçu une pétition portant cent deux signatures d'ouvriers de l'arsenal de la marine réclamant leur part de res ponsabilité dans les actes reprochés et demandant à être jugés. Le procureur de la République a ajouté qu'il ne tiendrait aucun compte de cette pétition... Que le magistrat ait conclu ainsi, soit! Mais on peut être surpris que les autori tés maritimes du port de Toulon aient la même manière de voir à l'égard de ces 102 pétitionnaires qui, étant ouvriers de l'arsenal, ne sont ni plus ni moins que des fonctionnaires, puisqu'ils touchent une solde de l!Etat et acquièrent des droits à une pension de retraite. ■ C'est avec de pareils actes de faiblesse qu'on enhardit les fauteurs de troubles et les émeutiers....

À propos

En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.

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