Extrait du journal

Nous allons reprendre le chemin du Grand Palais qui, par trois fois en l'espace de sept semaines, sera le temple des industries de la locomotion mé canique terrienne, automobiles de ville, de tou risme, automobiles commerciales, cycles et motocycles, avec le cortège innombrable des industries annexes, pneumatiques, phares, etc. C'est, en effet, demain jeudi 3 octobre que seront ouvertes au public les portes du XXIIIe Salon de l'automobile, que M. le président de la République inaugurera après-demain vendredi. Depuis la première exposition de l'automobile, qui fut organisée en 1898, sous des tentes, dans le jardin des Tuileries, ce Salon a, d'année en année, connu un succès grandissant et unique. Il a d'ail leurs, par son éclat, par les richesse de mécanique accumulées et toujours nouvelles, joué un rôle considérable sur l'essor et l'évolution d'une loco motion qui a vraiment bouleversé, transformé^ la vie sociale dans le monde entier, où elle a déchaîné un irrésistible besoin d'accélération et une telle passion de la vitesse que le génie inventif des in génieurs et l'ardeur réalisatrice des constructeurs ne se lassent pas, l'une d'imaginer, de perfection ner, l'autre de créer. L'industrie automobile est bien la plus vivante de toutes. Elle est entraînée dans un labeur dont le spectacle est grandiose et profondément émou vant lorsqu'on parcourt les vastes et superbes usi nes, vibrantes d'un effort magnifique, continu et merveilleusement réglé. Le Salon de Paris est de tous ceux qui se succè dent au cours de l'année le plus attendu de tous. II a le prestige de sa doyenneté et l'attrait de son élégante présentation, toujours renouvelée, avec au tant d'originalité que de goût et de bonheur, et le privilège d'offrir à l'avide curiosité de foules éprises de mécanique les œuvres que dans sa pas sion créatrice l'ingénieur a, d'un Salon à l'autre, patiemment orfévrées pour atteindre un idéal de perfection sans cesse reculé....