Extrait du journal
mais à l'abri des regards, il pouvait res pirer. , Alors, lentement, il étudia au toucher les différentes aspérités formées par les sculptures qui ornaient la vasque, afin de reconnaîtra les endroits où il pourrait mettre les pieds après les mains. Le socle absolument poli n'offrait au cun relief. Mais en embrassant le pied du vase, il pouvait facilement y monter. Puis, deux anses énormes lui aide raient à se hisser jusqu'à l'arbre. Sous sa forme racnîtique, il cachait une force musculaire peu commune. D'un premier élan, il atteignit le haut' du piédestal, et s'accrochant à une anse, il grimpa comme un singe jusqu'au re bord supérieur du bassin. Arrive là, il n'avait plus qu'une seule chose à faire : s'élancer à la force des poignets sur la terre qui- remplissait le vase ; c'est ce qu'il fit, mais tout à coup, il se sentit arrêté par un obstacle auquel il n'avait pas pensé. Chacun sait que le cactus est une large plante composée de feuilles gigantesques, épaisses et bul beuses, armées d'épines, longues, re courbées, tranchantes comme la lame d'un rasoir; dans son élan, la tête avait fait bascule, il se sentit la joue droite labourée par une blessure de la gravité de laquelle il ne put juger. Oubliant la souffrance, il ne'pensa qu'à une seule chose : le sang qui coulait allait laisser des traces, il serait dé couvert ! Avec une énergie indomptable il porta tout le poids de son corps sur le bras gauche, et saisissant de la terre et de la mousse à pleine main il com prima l'hémorragie qui pouvait le trahir. Une seconde après, il était cramponné à l'arbuste, ne sentant pas les épines qui lui déchiraient les mains. Debout, mé connaissable, la face souillée d'une boue pnglante, il regardait ce qui se passait chez Moncale. Rien ne: le gênait pour voir, sa tête setrouvait à la hauteur de l'appui en pierre de la fenêtre entrebâillée, dont les ri deaux étaient tout grands ouverts. Une énorme lampe à globe dépoli, re couvert d'un abat-jour en soie rose, éclai rait le salon, fort petit, d'une lumière douce et calme qui laissait percevoir le moindre objet, ï-ei? murs étaiçijrt recouverts^ du haut...
À propos
En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.
En savoir plus Données de classification - robert
- chevandier
- chevandier de valdrome
- delebecque
- de beust
- gambetta
- thiers
- marey
- chevandier de valdrôme
- victor noir
- moncale
- france
- paris
- bordeaux
- eve
- europe
- bor
- autriche-hongrie
- austerlitz
- autriche
- la république
- sénat
- bt
- ecole centrale
- monnaie
- chemin de fer du nord
- drouot
- brice