Extrait du journal

C'est une lettre à un ami publiée dans la Revue-Magazine qui m'a inspiré les réflexions que je me permets d'offrir aux lecteurs du Figaro. « Vous me supposez plus pessimiste que je ne le suis, lui écrit le plus charmant écrivain de notre temps et de notre pays. Oui, je suis effrayé de voir une tradition aussi grandiose que la royauté française remise à un souverain aussi borné , aussi étourdi , aussi accessible à la calomnie , aussi facile à surprendre que le peuple représenté par le suffrage universel. » Voilà une profession de foi démocratique qui n'a rien de rassurant. Mais attendez, M. Renan est un maître dans l'art des contradictions. Il en est de sa phrase comme de sa pensée. Rarement il l'achève comme il l'a commencée....