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Le Figaro, 4 novembre 1866

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Le Figaro
4 novembre 1866


Extrait du journal

VIII Hélas ! monsieur, ce n'est pas un mois, ni deux, ni trois, qu'il fallut aux Agathon pour se remettre de ce terrible coup qui les écrasa. Ce ne fut qu'à la prime suivante, un an environ après la triste nouvelle venue de cette Afrique, qu'avec la nature renaissante et joyeuse, reparut quelque contentement chez nous. Premier, commença le père Agalhon, pressé par mei conseils et les rires de Baduel, à oublier un petit son chagrin. Vint ensuite l'Agathonne, laquelle, ayant été à la mort de son malheur et ce néanmoins revivant, de ses vieilles mains se cramponnent davantage à l'existence, et à mesure se remettait à nous parler, à nous sourire et à tenter œuvre de ses dix doigts. Mon Dieu! comme regimbe au dernier voyage la pauvre créature humaine! Que voulez-vous? partant, elle ne sait où elle va, si à sa droite, si à sa gauche, du côté du Ciel ou de l'Enfer, et, de là, ses inquiétudes et ses désespoirs....

À propos

En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.

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