Extrait du journal

la rue françois-coppée « Une voie du nouveau quar tier du quai d'Orsay portera le nom de Coppée. » [Journaux). Une rue à François Coppée L'idée est heureuse vraiment; Car si ce poète charmant Souvent délaissa l'épopée, C'est qu'il avait l'âme occupée De Paris, son seul élément. Il aimait, cigarette aux lèvres, Errer, pensif, sous les ciels gris, Parmi les arbres rabougris, A Montrouge, Grenelle ou Sèvres. Du peuple, il comprenait les fièvres ; De la foule, il notait les crisï* Le plus faubourien crépuscule Etait pour lui rempli d'appas, Et sa bonté ne trouvait pas Le moins du monde ridicule Le couple d'amants qui circule Timidement, à petits pas. Et se sentant le cœur en fête Devant le plus humble décor, Il l'exaltait dans ses vers... Or N'est-ce pas la gloire parfaite, Le don suprême du poète, De changer le plomb vil en or?.. Hugues Delorme....