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Le Figaro, 5 février 1875

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Le Figaro
5 février 1875


Extrait du journal

Dom Guéranger, l'abbé de Solesmes, était, comme beaucoup de religieux, un homme d'un esprit des plus vifs. En 1838, au moment où son abbaye était à peine restaurée, on l'appela .en grande hâte. . Un inconnu demandait à lui parler. Le nouveau venu arrivait de Paris en chaise de poste; c'était un décavé de la belle vie d'alors. — Mon père, dit-il à l'abbé, j'ar mangé trois fortunes, congédié sept maîtresses et bu pour 150,000 francs de Champagne. C'est assez. J'ai besoin de faire une fin. Je veux être des vôtres. — Pas si vite, mon fils, pas si vite, ré pliqua l'abbé. Et avec un sourire d'une intraduisible finesse : — Pour entrer ici, il faut un noviciat. Tenez, par exemple, avant d'être admis, vous aurez à boire autant d'eau que vous avez bu de vin de Champagne....

À propos

En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.

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