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Le Figaro, 5 février 1887

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Le Figaro
5 février 1887


Extrait du journal

Depuis quinze jours, la Bourse fait des siennes. Elle baisse sous le coup de véritables paniques ; elle s'affole régulièrement tous les trois ou quatre jours, el quelque chose d'aussi misérable qu'un article de journal anglais suffit à ces affolements. Il est impossible de ne pas s'inquiéter de ce phénomène, qui n'a en soi qu'une importance relative et limitée, mais dont le rayonnement funeste atteint gravement les sérieux et respectables intérêts du pays qui travaille. La hausse ou la baisse des fonds publics, dit-on parfois, est une chose toute d'apparence, qui n'a d'importance réelle que dans le monde restreint des joueurs. Aujourd'hui, par exemple, citerait-on cent porteurs de rente française qui, craignant que le gouvernement français ne paye pas les arrérages de sa dette, ont vendu leurs titres à perte et mis l'argent de la vente dans leurs tiroirs?...

À propos

En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.

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