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Le Figaro, 5 janvier 1940

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Le Figaro
5 janvier 1940


Extrait du journal

Reste à faire rentrer par les voies de la confiance, de la con trainte et de la police, les moyens de paiement en surplus que l'Etat jette sur le marché pour ses dé penses non productives. L'emprunt à la confiance n'est plus possible en Allemagne, puis qu'on en est à l'emprunt forcé. Comme les capitaux n'ont pas faculté de sortir, s'ils se dérobent à l'emprunt volontaire c'est qu'ils ne font plus crédit à la monnaie et se réfugient dans des marchan dises ou des biens réels. Quelles marchandises, quels biens réels ? Les marchandises de toute première nécessité sont ra tionnées, avec prix fixés ou con trôlés, soumis aux exigences du pouvoir. L'accaparement «n est puni de peines très dures : elles ne peuvent servir de refuge. Le refuge ne peut être que dans les transactions sur marchandises et biens libres. Mais la hausse des prix et la recherche des marchan dises libres risquent de créer une cherté et une disette contagieuses.,...

À propos

En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.

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