Extrait du journal

Ni le Grand Prix de Paris, ni même la Nuit de Longchamp ne marquent la fin de la saison. Il n'y a plus de fin de saison. Dans le royaume des che vaux, tout continue toujours. C'est ainsi que, dès cet après-midi, la Société Sportive nous convie à une très belle réunion sur son hippodrome de Saint-Cloud. On y court une des plus importantes épreuves à poids pour âge de l'année, le Prix du Pré sident de la République. Du jour de sa fondation, en 1904, le Prix du Président de la République, qui répondait à un besoin, n'a cessé de connaître le plus grand succès. Le seul regret qu'il pourrait inspirer se rait qu'il soit couru le dimanche sui vant le Grand Prix, ce qui laisse peu de temps aux meilleurs trois ans pour se remettre de leurs fatigues. Regret, d'ailleurs, plutôt théorique que réel, puisque, depuis Gouvernant, Finasseur et Maintenon jusqu'à 'Louqsor, on compte de nombreux trois ans vainqueurs. Cette année, le régulier Vatellor re présentera seul les jeunes contre une ainée du prestige de Corrida, il est à craindre que le quatrième du Grand Prix ne soit pas de taille. C'est plutôt de son contemporain Bouillon que le danger pourrait venir pour Corrida. Bouillon, qui a toujours été un excel lent cheval, est certainement meilleur actuellement qu'il n'a jamais été. Cela suffira-t-il ? D'aucuns ont le droit de l'espérer, mais il est difficile de le croire. Quand elle est elle-même, Corrida a une pointe de vitesse finale quasi irrésistible. Normalement, ce Prix du Président de la République ne devrait pas lui échapper. Il le de vrait d'autant moins qu'il constitue en soi une course d'où sont écartés les impondérables. J. Trarieux. BILLET DU DIMANCHE...