Extrait du journal

Dans l'ombre sourde et violette du jardin, Gâdi attendait. La masse sombre des figuiers le cachait. Les pas monotones qui glissaient sur la terrasse, au-dessus de sa tête, ne l'effrayaient pas, car, le vieil Ahmad, lorsqu'il se promenait ainsi sous les étoiles, ne songeait qu'à la gloire d'Allah, sans que rien en puisse distraire sa pensée, ses yeux ou ses oreilles Dans la nuit défaillante, rien ne bruissait que des feuillages. Parfois un chant lointain ou un rythme de flûte très doux brodait d'or et. d'argent ce silence bleuté....