Extrait du journal

Il fut un temps -qui n'est point trop éloigné - où la saison musicale finissait à Pâques. Les critiques ne s'en affligeaient point. Le public non plus qui, satisfait de quelques concerts occasionnels, ne semblait pas demander, qu'on prolongeât plus longtemps des plaisirs artistiques réservés, pensait-il, aux mois d'hiver. Par quel prodige ce même public est-il devenu soudain insatiable dé musique au point que ce sont maintenant aux mois de mai et juin que l'activité des théâtres lyriques se manifeste avec le plus d'ampleur? Sans doute les premiers initiateurs de ces « saisons » n'avaient-ils pas consulté expressément l'opinion des amateurs qu'ils entendaient'attirer. Ils tentaient une entreprise assez périlleuse, ceux-là qui, apportant à Paris les premiers ballets russes, ont si profondément modifié nos habitudes musicales....